Le mutant Indien : la rapidité virale et la lenteur coupable de l’OFSP !
Le 30 mars 2021 le nouveau variant indien est détecté en Suisse. L’OFSP informe par tweet le 24 avril 2021…. La situation catastrophique en Inde est à la une des médias depuis plus de 10 jours avec une explosion des cas sans précédent.
Certes la situation n’est pas d’emblée comparable à celle en Europe. Cependant nous devrions être inquiets pour notre pays d’avoir un Office Fédéral de la Santé Publique aussi lent, procédurier et très éloigné des réalités des citoyens et de l’économie du pays qui tarde à réagir et informer.
La Suisse, plus d’une année après la première vague, ne dispose toujours pas d’un système performant pour le contact tracing ! Si nous voulons éviter une troisième vague ou du moins l’atténuer, un contact tracing électronique, centralisé et instantané est la seule alternative possible. De nombreuses solutions partielles et locales existent mais pas de solution unitaire pour le pays. La protection des données est toujours mise en avant pour expliquer l’absence d’un système qui informe immédiatement les personnes ayant été en contact avec un cas positif. Le fait est que l’OFSP manque de façon flagrante à ses obligations de protéger la population : l’informatique proposée ne fonctionne pas, l’OFSP se montre dogmatique et semble extrêmement méfiante envers le secteur privé qui propose des solutions existantes qui fonctionnent ? Pourtant avec un mutant aussi contagieux que celui décrit en Inde, il est nécessaire d’être très réactif.
La campagne de vaccination est lente en comparaison par exemple de celle en Israël. Une excellente émission de Temps Présent, montre très clairement que bon nombre de facteurs de ce retard sont liés en partie à l’incompétence de l’OFSP. Les délais de livraisons sont tout à fait compréhensibles et certainement pas de la responsabilité de l’OFSP. Le succès d’Israël repose cependant aussi sur une informatique de pointe, un dossier électronique du patient et une collaboration réelle entre les partenaires : personnel de santé, logistique, assureurs, état, … Pourquoi n’arrivons-nous pas aussi à une telle constellation ?
Troisième exemple : la gestion et promotion des tests dans les entreprises. Le processus de l’OFSP est typiquement le produit de quelques fonctionnaires éloignés de la réalité économique et scientifique. Le processus est trop complexe et surtout le délai en cas de découvertes de cas positifs est beaucoup trop long (48 à 72 heures). La solution évidente est une large utilisation des auto-tests nasale pour le personnel, avec en cas de positivité faire un test antigénique rapide (15 min) pour avoir le résultat tout de suite.
Ces exemples montrent que le perfectionnisme et la protection des données, nous empêche d’utiliser des solutions pratiques et efficaces pour réduire la circulation du virus dans la population. La Suisse dispose d’industries de pointe, d’écoles polytechniques et d’une informatique performante dans le secteur privé. Pourquoi, cette réticence du gouvernement d’utiliser toutes les ressources à notre disposition pour sortir gagnant de cette pandémie ? L’attitude actuelle ressemble plutôt aux méthodes soviétiques des plans quinquennaux … Ne serait-t-il pas temps de nous distancer des vues étatiques et socialiste de l’OFSP ? : il dispose de collaborateurs très compétents dans de nombreux domaines, mais l’organisation d’ensemble se paralyse elle-même, avec un réflexe du Bernard l’Hermite à la moindre critique et stérilise le bon sens.
Et pourquoi ne pas donner la gestion de la crise Covid-19 au CF Dr. Med. I. Cassis qui est médecin, spécialisé en santé publique et ancien médecin cantonal ?
Cet article a été publié le 26 avril 2021 sur https://blogs.letemps.ch/jan-von-overbeck/